Un maître mot dans la liturgie de ce dimanche : l’humilité
30 janvier, 2011   //   Par :   //   billets   //   Les commentaires sont fermés.   //   4153 Vues

Si un mot devait résumer l’abaissement du Christ dans notre humanité, ce serait l’humilité. Dès lors, elle est devenue comme une pierre de fondation d’une vie authentiquement chrétienne. Saint Augustin l’avait déjà affirmé : « Si vous me demandez ce qui est le plus essentiel dans la religion et dans la discipline de Jésus-Christ, je vous répondrai : d’abord, l’humilité, ensuite, l’humilité et en troisième lieu, l’humilité. » (St Augustin, Epist. 118, 22). Seul l’humble est capable d’accueillir la présence de Dieu et d’en discerner l’œuvre. Dieu ne se donne que dans l’humilité, puisque l’amour nécessite l’humilité pour être véritablement accueilli comme tel.

Toute notre vie chrétienne consistera donc à nous identifier au Christ et à son humilité : unis à lui, source de toute charité, nous deviendrons capables d’aimer les autres hommes de ce même amour. Être humble à l’image du Christ signifie servir tout le monde, sans faire de tri, sans choisir, et en faisant mourir en nous tous les vieux réflexes de mondanité, toujours persistants, y compris dans l’Eglise ! De plus, ce n’est pas seulement à cause du seul appel à la charité que nous devons être humbles, mais parce que « ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est rien, voilà ce que Dieu a choisi pour détruire ce qui est quelque chose, afin que personne ne puisse s’enorgueillir devant Dieu. » (2nde lecture, 1 Co 1, 29). Les personnes que nous méprisons seront toujours celles choisies par Dieu pour notre sanctification !

Ainsi, les humiliations (qui forgent notre humilité), supportées par amour, deviennent une bénédiction de Dieu et un moyen de sa grâce. Savoir les recevoir, c’est accepter de tout perdre, jusqu’à notre honneur, pour gagner le Christ. Le voulons-nous ?

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